
Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l'Énergie, Porte-parole du Gouvernement, M. Nani Ould CHROUGHA, a précisé que le processus de la transition énergétique et de la production d'hydrogène vert est confronté à un problème majeur relatif à l’accès aux sources de financement.
C’était au cours de sa participation à la conférence internationale « Dialogue de Berlin pour la transition énergétique », parrainée par le gouvernement fédéral allemand et organisée conjointement par plusieurs organismes, dont la Confédération allemande pour les énergies renouvelables (BEE), l’Association allemande pour l’énergie solaire (BSW-Solar) et l’Agence allemande de l’énergie.
M. Nani CHROUGHA a, en outre, indiqué que les pays industrialisés sont les premiers responsables des émissions de gaz nocifs pour l'environnement et qu'ils doivent contribuer à fournir les sources de financement nécessaires pour assurer la transition énergétique vers des sources d'énergie vertes, dont l'hydrogène vert.
Il a ajouté que cette problématique a été abordée lors de la récente visite de la Présidente de l'Union européenne en Mauritanie, où l'Union s'est déclarée prête à créer une banque pour financer des projets d'hydrogène vert, pour contribuer à encourager les investisseurs souhaitant se lancer projets dans ce domaine.
Et le Ministre de souligner que la Mauritanie a œuvré au cours de l'année écoulée et au début de cette année pour élaborer un cadre juridique permettant aux investisseurs de lancer des projets d'hydrogène vert. Dans ce cadre, de nombreuses réunions consultatives ont eu lieu avec les acteurs du domaine de l'énergie, ce qui a finalement permis d’élaborer un code de l'hydrogène, a-t-il affirmé, annonçant qu'il sera adopté avant la fin de cette année.
En réponse à une question sur le potentiel de la Mauritanie, le ministre a énuméré les avantages importants dont elle jouit par rapport à de nombreux pays, soulignant que toutes les mesures nécessaires pour protéger les investissements ont été prises.
Le ministre a fait remarquer que l'abondance des minéraux et le potentiel pour les industries de l’acier vert ont encouragé de nombreux acteurs à sollicité la Mauritanie pour établir des partenariats énergétiques.
Dans ce contexte, le ministre a expliqué que plusieurs entreprises ont déjà signé des mémorandums d’entente avec la Mauritanie pour lancer des projets d'hydrogène vert d'une capacité totale estimée à environ 85 gigawatts.
Participaient à ce symposium, outre Son Excellence le Ministre, la présidente de la Banque européenne d'investissement BEI, Mme Nicola Beer, et le président de l'Autorité des finances et de la durabilité supervisant le Haut Forum sur la finance climatique dans le réseau mondial de développement, Mme Vera Songwe, et Andrew Jeffries, conseiller pour le mécanisme de transition énergétique et les partenariats à la Banque asiatique de développement.