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  • Nouakchott, 02/02/2022 - Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, était présent, mercredi après-midi, au commentaire des résultats du Conseil des Ministres. C’était l’occasion pour lui, d’apporter quelques clarifications, estimant que la déclaration que son département a publié au sujet de l’accord avec Addax Energy SA, a été sorti de son contexte. Selon le Ministre, Addax a été retenu en 2016 pour assurer l’approvisionnement du pays, pour une période de deux ans. Cet accord a été renouvelé une seconde fois pour deux ans (2018-2020), et pour la troisième fois, pour une période d’un an cette fois. Addax sécurise actuellement l’approvisionnement du pays en produits pétroliers jusqu’au mois d’avril prochain. Poursuivant son intervention, le Ministre a indiqué que les contrats de fourniture de produits pétroliers qui lient Addax et la Mauritanie, contiennent des clauses permettant aux parties mauritaniennes, de réclamer une indemnisation en cas de retards de livraisons des commandes. Selon le Ministre, ces compensations peuvent s’élever, parfois, à 100 fois la valeur de la commande qui n’a pas été livrée à temps. Et au ministre de préciser que ce type de clauses, a surtout pour but de dissuader le fournir de faire preuve de laxisme dans la livraison des commandes à temps et selon les normes requises. S’agissant de l’attractivité du marché national, le ministre a souligné qu’il n’attire plus les très grandes entreprises qui fournissent du pétrole et gaz, comme ce fut le cas dans le passé. A cela, poursuit le ministre, s’ajoute le fait que la plupart des contrats se sont soldés par des litiges avec le fournisseur et sont souvent réglés à l’amiable. Pour le Ministre, ce tableau qu’il a peint, est le fruit des conditions d’approvisionnement du pays en fuel, qui sont particulières. En effet, le Ministre a déclaré que les capacités de stockage et les infrastructures sont limitées. Aussi, les amendes réclamées par les parties mauritaniennes à la suite de retards de livraisons sont souvent jugées exorbitantes. Tout ceci complexifie davantage la tâche des fournisseurs. « Pour ce qui de l’accord avec Addax, la mise en œuvre des contrats passés, a donné lieu à de nombreux litiges entre la société et certaines parties mauritaniennes. Le différent réside essentiellement au niveau des indemnités réclamées par des sociétés privés de distribution, la SNIM ou encore la Somelec, et cela, à cause du retard de livraisons ». L’année dernière, rappelle le Ministre, Addax a importé une cargaison de fioul lourd de 25 000 tonnes. Mais des analyses avaient montré que le produit n’était pas conforme aux clauses du contrat. A ce propos, le Ministre a souligné que l’utilisation du produit livré, n’était pas compatible avec certains équipements, notamment des groupes électrogènes. «  Des hypothèses selon lesquels le fioul livré contient des additifs ayant altéré sa qualité ont été avancées ». Ainsi, précise le Ministre que son département a demandé des analyses poussées dans des laboratoires spécialisés et que les résultats ont démontré la présence d’un additif qui est à l’origine de soucis constatés sur certains groupes électrogènes. « Une fois ce problème constaté, il fallait trouver une solution ». Pour le Ministre, l’objectif premier était d’atténuer les risques sur la fragilité de la chaine d’approvisionnement. Ensuite, il fallait éviter de recourir à des juridictions internationales, dont les résultats ne sont pas garantis. En outre, les parties mauritaniennes ont pris en compte l’impact que cela aurait sur l’attractivité du marché national et la réputation du pays plus globalement. Le règlement à l’amiable était également souhaité afin de garantir l’approvisionnement à court terme et éviter les pénuries à moyen termes. C’est pour cette raison qu’une solution à l’amiable a été priorisée, a déclaré le Ministre. Pour y parvenir, des négociations se sont déroulées tout au long de l’année dernière, en présence des différentes parties concernées, sous l’égide du Ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie. Elles ont abouti à une solution qui règle définitivement le différend. Mais avant l’entame des négociations, le fournisseur de reprendre toute la cargaison qui ne répondait pas aux normes et à l’expédier à frais. Cela lui a couté près de 20 millions de dollars a indiqué le ministre. Il a ajouté que la solution à l’amiable Ensuite, au mois de novembre 2021, la solution consensuelle a abouti au versement de 9 millions de dollars à la partie mauritanienne. Enfin, pour finir, le Ministre a attiré l’attention sur le fait que les indemnités réclamées par les parties mauritaniennes, dont la SNIM, dont un montant de 33,4 millions de dollars, ne sont que des demandes faites sur la base du contrat, ajoutant qu’elles sont été initialement rejetées par Addax Energy SA.
  • Nouakchott, 09/03/2022 - Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a présidé mercredi après- midi à Nouakchott, l’inauguration d’un certain nombre d’importants projets de développement dans le domaine de l’énergie électrique, ce qui constituera un saut qualitatif dans le domaine du renforcement du réseau électrique au niveau des villes de Nouakchott et de Nouadhibou ainsi que des différentes villes et villages situés entre elles. Le premier projet, qui a été inauguré porte sur une ligne électrique à haute tension de 225 kilovolts, reliant la double centrale au Nord de Nouakchott et le centre du réseau de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) de Nouakchott- Sud sur une distance de 21 kilomètres. Cette ligne permettra le renforcement du réseau électrique de la ville de Nouakchott, en particulier sa partie sud, qui connaissait un grand déficit au niveau de sa couverture en électricité. Elle favorisera aussi le développement et la stimulation du système de transport et de desserte de l’énergie électrique, en plus du renforcement de l’interconnexion électrique avec les pays de l’OMVS. Le coût total de cette ligne est de 85 25513 dollars, financés par l’État mauritanien, le Fonds arabe de développement économique et social et la Banque islamique de développement. Quant au deuxième projet, lancé par le Président de la République, il porte sur une ligne à haute tension de 225 kilovolts qui relie la centrale hybride de Nouakchott Nord à la ville de Nouadhibou sur une distance de 470 km. Ce projet aura pour effet de renforcer l’approvisionnement en électricité de la ville de Nouadhibou, de la zone franche et des grandes industries situées dans le Nord du pays, avec le développement de l’activité économique, l’amélioration du taux d’accès à l’électricité, la valorisation des ressources nationales, notamment le gaz, le solaire et l’énergie éolienne, et développer les échanges d’énergie électrique avec les pays voisins. Cette ligne permettra, en outre, d’alimenter en électricité les villes et villages traversés, notamment la ville de Chami, le site de Taziast et l’arrondissement de Boulenouar. Le coût total de cette ligne est de 47,8 milliards d’anciennes ouguiyas, financées par le Fonds arabe pour le FADES et Exim Bank of India. Le troisième projet, concerne le nouveau siège de la Société mauritanienne d’électricité, dont le coût total s’est élevé à 97925200 ouguiyas. Ce siège social, qui offrira à cette importante entreprise un lieu propice à la gestion de ses affaires, est situé sur une superficie de 6 745 mètres carrés, et se compose de 4 étages en plus du rez-de-chaussée, comprenant 144 bureaux et 15 salles de réunion. Après la coupure du ruban symbolique par Son Excellence le Président de la République marquant le début du fonctionnement effectif de ces projets de développement, Son Excellence a suivi une présentation sur les différentes données techniques liées à ces installations et leurs capacités et l’apport qualitatif qu’elles offrent au réseau électrique national, et les villes et villages qui en bénéficieraient. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du Premier Ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud, du Président de l’Assemblée Nationale, M. Cheikh Ould Baya, du Président du Conseil Constitutionnel, M. Diallo Mamadou Bathia, du ministre- secrétaire général de la Présidence de la République, M. Adama Bocar Sokou, de membres du gouvernement, du directeur de Cabinet du Président de la République, du wali de Nouakchott Ouest, du président du conseil régional de Nouakchott, du maire de la commune de Tevragh Zeina, des membres du corps diplomatique et des représentants de certains organismes internationaux dans notre pays.
  • Nouakchott, 09/03/2022 - « Après la restructuration et l’introduction de nouvelles technologies, la SOMELEC a réalisé un taux de production de 60% et des avantages techniques et commerciaux ». C’est ce qu’a déclaré le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, mercredi soir, lors d’une conférence de presse conjointe avec le directeur de l’entreprise. Le Ministre a expliqué que la réforme de l’entreprise mauritanienne et le développement du secteur de l’électricité étaient un long chemin à parcourir, notant que le secteur n’avait pas une vision exhaustive. Il a, par la suite, déclaré que les lignes électriques inaugurées, aujourd’hui, ont mobilisé plus de 800 millions dollars. Il y avait une forte volonté de réformer le secteur et de le remettre sur la bonne voie, et d’élaborer un plan stratégique à long terme pour atteindre les objectifs souhaités, corriger les erreurs et mobiliser les fonds existants. M. Mohamed Saleh a noté que l’État avait fixé le prix de l’énergie, bien qu’il s’agisse d’un processus industriel qui ne pouvait pas être fixé pour ce qu’il consommait. « Cependant, dans ses politiques visant à rapprocher le service du citoyen et à l’atténuer, l’État avait établi le prix de l’énergie, malgré ce qu’il consommait pour la mise en œuvre de cette politique. À son tour, le Directeur Général de la SOMELEC a déclaré que la société avait introduit de nouveaux modes de paiement par lesquels les citoyens pourraient être facilités et rapprochés du service.